© Dans le livre sacré, la doctrine relative au salut est l’un des fondements des connaissances chrétiennes. L’auteur a constaté la dispersion des enseignements voire l’éloignement de la référence que constitue la Bible. Il ne souhaite pas prendre parti pour une formulation ou pour une autre, seulement faire quelques rappels simples qui conduisent vers une conclusion logique et conforme aux textes saints. Vous avez pu constater qu’il y a deux extrêmes:
Entre ces deux extrêmes, il y a une conception totalement conforme au Livre Sacré, qui correspond parfaitement à l’amour de Dieu et qui satisfait pleinement sa justice divine. On peut, dans un sens très littéral, parler d’un salut par la faveur imméritée pour les uns, ou de la bienveillance non méritée qui est le résultat de la miséricorde divine. Et pour les autres, il s’agira d’un salut rendu possible parce que la bonté de Dieu favorise aussi ceux qui font preuve de compassion ou de bonté à l’égard de ceux à qui s’adresse la faveur imméritée. Nous verrons ainsi que le Dieu d’amour tient compte des limites de la nature humaine que nous ne connaissons pas. Vous pourrez constater, combien sont vraies les paroles du roi David, qui a dit à Gad le prophète: " (…) tombons entre les mains de Yahvé, car sa miséricorde est grande, mais que je ne tombe pas entre les mains des hommes! " (2 Sam 24 :14). Nous verrons comment l’expression de son indicible amour par la miséricorde se manifeste, et ce que cela peut bien vouloir signifier comme responsabilité pour nous. Également, il nous enseigne la considération envers l'humanité, et nous saisirons comment nous pouvons reporter cela dans notre vie quotidienne. Préliminaires La notion de salut en histoire des religions est une notion composée. Elle comporte un aspect positif parce qu'elle sous-entend la délivrance et la libération. Dans tous les cas le soulagement est à venir. Cette consolation est le plus souvent pour un avenir assez lointain, voire dans une existence future et peut-être sous une autre forme. Si le salut est immédiat, c'est qu'il s'agit plus particulièrement d'une solution politique. D'une façon générale, s'il est différé c'est que l'apaisement n'est rendu possible que grâce à une intervention divine. Si nous considérons le Livre Sacré, ces trois concepts : avenir immédiat, avenir proche et avenir lointain, sont tous les trois présents aussi bien dans le judaïsme ancien que le christianisme originel. Dans les Écritures Saintes une forme de salut immédiat est tangible. Par exemple, dans le judaïsme ancien, l’expiation des péchés par un sacrifice levait la faute, et permettait au repentant de libérer sa conscience du poids de la culpabilité. On pourrait parler d’un salut de son âme ou de son esprit, puisque le sentiment de culpabilité peut affecter le corps. Il en est de même dans le christianisme originel, qui faisait du chrétien un épargné du courroux divin (lettre aux Romains) et qu’il entrait désormais dans une filiation d’un genre nouveau. Pour quelques uns, le fait de ressentir cette libération, qui est une forme de salut, un avant goût de la compassion divine, est ce qui permet au croyant d'affirmer que l'avenir lointain est une réalité tangible. S'adresse-t-il seulement à l'individu ou au collectif, au fidèle ou soumis à Dieu ainsi qu'au non croyant ? Dans de nombreuses croyances, l'idée d'une élite accédant au salut se retrouve souvent. Il y a alors, plus ou moins, un rite ou une voie (parfois secrète) d'initiation afin d'acquérir la liberté ou l'indépendance de l'esprit vis à vis du corps. Le bouddhisme véhicule cette idée de délivrance de ce corps qui aspire vers de nombreux biens. Mais il ne s'agit pas vraiment là du salut qui permet à tous de connaître un avenir meilleur. Dans la voie du bouddhisme au contraire, l'avenir peut être pire -voire même éternellement pire-. Ainsi, entre l'alchimiste qui recherche la pierre philosophale (matérielle ou spirituelle) et l'humanité qui reçoit la consolation, n'y a t-il pas là tout un chaos d'idées qui mérite d'être ordonné? Bien évidemment, chacun possède sa propre conception du salut, mais pourquoi ne pas s'attarder un peu sur la lumière qu'apporte le Livre Sacré? S'il y a une perspective de libération n'est-ce pas parce que ceux à qui ce salut est destiné sont dans une situation extrême ou douloureuse ? Mais que faut-il considérer comme douloureux : la malnutrition ou la famine, le despotisme ou la violence, la servitude ou l'esclavage, la maladie ou la mort. Dans cette perspective, les maux dont le fidèle se trouve préservé sont souvent de nature matérielle. Par contre, s'il s'agit de maux spirituels, le salut libère du péché ou de l'emprise d'un monde jugé mauvais. Mais le seul bien vraiment désirable n'est-il pas l'octroi de la vie véritable (et éternelle) dans de bonnes conditions spirituelles? Bien que des Césars furent qualifiés de sauveur ou de pieux comme Antonin, voire des dictateurs comme Hitler (Heil = sauveur), ils ne le furent que dans un contexte restreint. Leurs voies mettent en lumière, que l'action d'un être divin ou supra humain est nécessaire. Mais pour quelle raison un être céleste réaliserait-il un salut? Pourquoi s'attarderait-il sur des considérations qui proviennent d'êtres inférieurs, Ô combien négligeables, par rapport aux dimensions de l'univers! Y aurait-il un dessein mystérieux qui ferait qu'un Dieu Sauveur daignerait jeter un regard vers un minuscule petit point bleu «suspendu dans le néant»? La nature divine du salut dans les Écritures se perçoit-elle nettement? La grandeur de celui-ci correspond-il à la grandeur morale de ce Dieu dont parle la Bible? Le salut dans le Livre Sacré Dans l'Ancien Testament, à de rares exceptions près, «sauveur» est un titre réservé à YéHWaH. Il se révèle être le sauveur par excellence. Une lecture rapide du livre des Juges ne peut que nous en convaincre. Le prodigieux prophète Isaïe le dépeint comme l'unique Sauveur, fournissant le moyen de salut. Note: l'auteur sait que nombreux sont ceux qui transcrivent le nom divin par YaHVé. Cependant, en hébreu le nom divin est constitué de consonnes qui possèdent un son voyelle. Ce qui transcrit donne : Ye Hé Ou Ah; par conformité avec la grammaire et la prononciation des noms propres tels que Yerouchalaïm, que nous écrivons Jérusalem ou Yehochoua (plus tard Iechoua) c'est à dire Jésus. D'autre part, les manuscrits trouvés dans les grottes de Qumrân donnent la prononciation des matres lectionis. David qui vient d'être délivré de la main de Saül déclare: «Yahvé est mon rocher, ma forteresse et mon libérateur, mon Dieu est mon roc, en lui je m'abrite, mon bouclier, ma corne de salut, ma citadelle et mon refuge, mon sauveur, toi qui me sauves de la violence! J'invoque Yahvé digne de louanges, et de mes ennemis je suis sauvé!» (II Sam 22:2-4). Les hommages à l'adresse du Dieu sauveur sont nombreux dans les livres poétiques de la Bible. Ils sont formulés dans les mêmes termes et sont révélateurs de la même attitude. Comme par exemple: le Psaume 31, versets 2 et 3, également attribué à David: «En toi, Yahvé, je m'abrite: que je ne sois jamais confondu! Par ta justice délivre-moi! Tends vers moi ton oreille, hâte-toi de me sauvegarder, sois pour moi un rocher de refuge, un château fort pour me sauver! » Le salut messianique est le point fort des Écritures hébraïques, d'autant plus que mashiah ou messie signifie «oint, nommé à une fonction». Ce qui laisse présager un salut messianique encore plus grand par quelqu’un de désigné pour cela (qui plus est, les Écritures laissent toujours entrevoir un sens spirituel après un sens littéral). Si nous considérons qu'il est fait référence ou allusion au sujet de ce salut par le mashiah tout au long du livre, l'expression n'en est que plus forte (nous y reviendrons dans un autre thème). Qu'il y ait plusieurs types d'appel à la libération, cela ne fait aucun doute. Il en est ainsi pour la première référence en matière de salut que l'on trouve dans l'ancien testament. Elle est dans le premier livre, au chapitre 3, verset 5. On pourrait résumer cet épisode par «Sauvez-vous loin de Dieu, suivez moi, car je suis votre illuminateur et votre sauveur», invitation faite par un ange rebel (2 Cor11:14). Pour échapper à la décadence certaine de l’humanité désormais déchue, un vrai salut devait s’opérer. Cette disposition empreinte d’amour est dans le verset 15. Mais cela allait demeurer un mystère. Pourquoi disons-nous «disposition empreinte d’amour», parce qu’il fallait aimer l’humanité à venir pour la racheter (1Jn 4:10). Quelques récits relatifs au salut Dans le cadre de notre étude résumée, nous nous intéresserons à des situations qui ont nécessité le jugement divin, accompagnées ou précédées d'une action salvatrice. Pour commencer, lisons le récit contesté du déluge. Étant donné que celui-ci est utilisé par saint Pierre comme une référence (et par Jésus-Christ), nous allons le commenter en suivant le sens relatif au salut que l'apôtre lui donne. Dans son épître, l'apôtre nous parle de huit âmes qui furent comme baptisées et sauvées au travers d’un déluge. Celui-ci étant le symbole d'un baptême (1 Pi 3:20-21). Ce récit, dont nous trouvons des traces dans toutes les littératures antiques, laisse entrevoir quelques vérités (en chinois le mot navire est composé de trois idéogrammes : embarcation, huit, et bouche. Intéressant n’est-ce pas? ). Attardons-nous seulement sur son enseignement. La particularité de ce récit, est sa similarité avec une description que donne le Christ. Sur ces huit personnes, une seule est décrite comme juste et marchant avec Dieu, Noé (Gen 6:9, Heb 11:7). Or, rien ne nous est expressément dit de la femme de Noé comme deux de ses fils Cham et Japhet. La seule chose que le récit communique au sujet de la famille de Noé, c'est que ses fils tout comme leurs épouses ou sa femme, ne sont pas décrits comme justes au moment des événements (cependant, il semble que plus tard Sem soit devenu le fameux Melchisédech à qui Abraham rendit hommage). Le point clé que nous allons appréhender, c'est la manière dont notre Père céleste considère les humains à un point donné de leur histoire, en fonction de leur attitude envers les fidèles à Dieu. Car il lit les cœurs et les pensées profondes, même celles que l'individu concerné ne peut encore percevoir à cause de son imperfection. Abordons d'autres références au salut. Moïse et les Égyptiens Selon le récit biblique, un jour spécial allait servir de mémorial. Ce serait un rappel de la fuite des israélites hors de la terre de Goshèn (voir le commentaire sur les Dix Commandements). Un peu plus tard, les Égyptiens qui ont suivi les israélites, adopteront de leur plein gré le culte israélite. Au moment de la plaie finale, aucun des égyptiens, ne pouvait être considéré comme juste. Ceux qui ont été préservés de la dernière plaie, ne doivent leur sauvegarde que parce qu’ils ont célébré la Pâque avec les israélites. La protection de Dieu s’étendait envers ceux qui avaient recherché la protection des Hébreux. Peu nombreux étaient les esclaves juifs qui devaient être justes, mais l’alliance entre Dieu et Abraham, leur conférait un privilège et un statut particulier. Leur salut ayant été prophétisé par avance. Remarquons donc que la conduite des égyptiens envers le peuple israélite a valu le salut pour certains. Cette conduite était aussi le témoignage de leur foi ou confiance que les israélites seraient pour eux une protection eu égard la colère divine qui allait s’abattre. Cette attention a duré jusqu’à leur fuite dans le désert et leur arrivée en Terre promise. En dehors de l’héritage, ils ont bénéficié des mêmes faveurs que les descendants de Jacob. Rahab la moabite et sa famille Connaissez-vous le récit de Rahab, la moabite ? Elle figure dans la généalogie de Jésus. Dans le récit biblique, elle est une des rares femmes à figurer aux côtés des hommes de foi. Pour les membres de sa famille, le fait de rester auprès de cette femme leur a valu le salut. Elle a du se montrer très insistante auprès des siens. En exerçant la foi, elle et elle seule est considérée comme juste (Jac 2 :25). Et sa justice a été appliquée aux membres de sa maisonnée. Ainsi et comme dans les cas précités, un crédit de justice est appliqué à ceux qui n’exercent pas nécessairement la foi, par le moyen de ceux qui la possèdent. Il y a là un parallèle certain avec ceux qui ont été l'objet de guérison sans avoir la foi comme dans le cas de l'homme assis à la porte du Temple (Act 3:1-8), où c'est la foi de Pierre qui lui a permis d'acquérir la santé et non pas celle de l'homme malade (v 16). C’est très important de considérer cela parce que comme nous le verrons, c’est un enseignement clé des Écritures. Il souligne la profonde miséricorde de notre Créateur. Cela correspond parfaitement à sa personnalité, par laquelle il recherche un moyen d’exercer sa miséricorde sans outrepasser ses voies de justice. Le sacrifice de Jésus-Christ en est un exemple parfait. Grâce à la foi en celui-ci, Dieu ne nous voit pas tel que nous sommes, mais tel que nous pouvons devenir. Poursuivons. Job et ses fils Ce récit est un des plus beaux du monde antique, sa poésie est d’une richesse extraordinaire (dans la langue hébraïque). Cette histoire raconte les tribulations d’un riche oriental, qui tient ferme son attachement à Dieu. Il est accablé par des «cousins germains», descendant d’Abraham. Le texte dépeint cet homme comme quelqu’un de très soucieux de plaire à son Créateur. Il offrait des sacrifices pour les péchés de ses fils: «Job les faisait venir (ses fils) pour les purifier. Levé dès l'aube, il offrait un holocauste pour chacun d'eux, car il se disait : Peut-être mes fils ont-ils péché et maudit Dieu dans leur cœur! Ainsi faisait Job, chaque fois» (TOB). Cela ne vous rappelle t-il rien ? C’est le rôle du «cohen », qui intercède en faveur de celui qui le sollicite. Rôle qui sera exercé plus tard par Jésus Christ dans ses fonctions célestes (mais aussi, et dans un certain sens, alors qu’il enseignait sur la terre). Moïse Lisons le texte d’Exode chapitre 32, verset 14: «Et maintenant, laisse-moi faire : que ma colère s'enflamme contre eux, je vais les supprimer et je ferai de toi une grande nation. Mais Moïse apaisa la face du SEIGNEUR, son Dieu, en disant : «Pourquoi, SEIGNEUR, ta colère veut-elle s'enflammer contre ton peuple que tu as fait sortir du pays d'Égypte, à grande puissance et à main forte ?(…) Et le SEIGNEUR renonça au mal qu'il avait dit vouloir faire à son peuple». (TOB) Comme nous l’avons vu dans les cas précédents, la justice de Moïse va être appliquée envers le peuple au cou raide (précisons toutefois qu’il y avait d’autres hommes justes, comme Josué par exemple). Moïse devenant l'intercesseur ou le médiateur entre Dieu et les israélites. Et ce crédit de justice les sauvera, sauf quelques-uns qui s’endurciront dans la voie du mal. Dix justes Dans cet épisode du livre de la Genèse que relate le chapitre 18, verset 32, notre attention est attirée par la sollicitude d’un vieillard envers un membre de sa famille. Il s’agit d’un dialogue résumé entre Abraham et un ange, envoyé de Dieu (les deux autres ont quitté les lieux et se dirigent vers une ville). La conclusion de cette discussion est la suivante: s’il y a dix justes dans la ville, Dieu ne détruira pas la ville ! Abraham sait que Lot et sa famille y habitent. La grandeur d’âme d’Abraham, fait qu’il inclut dans ce salut les futurs gendres de Lot et leurs familles respectives. A quoi Dieu répond, qu’il n’anéantirait pas la ville si dix justes s’y trouvaient. On peut constater que par 10 justes, le salut peut-être accordé pour une ville. Quelle leçon de miséricorde ! Mais il n’y aura même pas dix justes dans cette ville, seulement un seul. Lot et ses filles S’il a délivré le juste Lot, nous dit saint Pierre (2 Pi 2 :7) qui était profondément affligé par la conduite débauchée des gens qui bravaient la loi, il n’en demeure pas moins que ses filles, loin d’être justes, ont pu être sauvées. Et si sa femme ne le fut, c’est probablement parce qu’elle a reproché à Jéhovah (nom de Dieu dans la littérature classique), d’anéantir la ville (Crampon 1905). En d’autres termes, elle s’en est prise à Dieu. Ce qui veut dire qu’il y a des limites à ne pas dépasser eu égard la miséricorde divine (voir Ez14:18,20). Rendez-vous compte, même les filles de Lot qui incitèrent plus tard leur père à pratiquer l’inceste sont l’objet d’une faveur. Cela ne justifie en rien une conduite débauchée. Mais notons le fait : au moment des événements qui justifient la destruction de Sodome et Gomorrhe, leur condition de cœur n’étaient pas équivalente à celle de Lot. Car, Lot seulement est qualifié de juste. Et pourtant, et pourtant, elle furent épargnées. Plus tard, il ne semble pas qu'elles aient su tirer un enseignement de la bienveillance divine. Quel dommage! Joseph et Potiphar Potiphar était un homme qui fut lui aussi l’objet de la bienveillance divine. Il était égyptien, fonctionnaire de cour et chef de la garde personnelle de Pharaon. Potiphar avait acheté Joseph à des marchands itinérants madianites. Notez ce que dit le Livre Sacré : «Et, à partir du moment où il l'eut préposé à sa maison et à ce qui lui appartenait, Yahvé bénit la maison de l'Égyptien, en considération pour Joseph : la bénédiction de Yahvé atteignit tout ce qu'il possédait à la maison et aux champs» (Gen 39:5. Jérusalem) Ainsi, le Livre Sacré révèle que notre bon Père céleste étend sa bienveillance envers ceux qui ont la foi (comme Joseph), et envers ceux qui manifestent une attitude favorable à l’égard des vrais croyants comme notre hébreu, Lot et bien d’autres. Est-ce croyable ? La faveur divine s’étend à ceux qui sont dans l’entourage de celui qui est béni. Une impressionnante leçon de miséricorde de la part du Très-Haut à l’égard de ceux qui sont sensés le représenter. L’arche de l’alliance L'arche du SEIGNEUR demeura ainsi dans la maison de Oved-Édom le Guittite durant trois mois et le SEIGNEUR bénit Oved-Édom et toute sa maison. (2 Sam 6:11). Cette protection étendue à toute la maison de ce serviteur, souligne encore une fois que la protection de Dieu atteint l’entourage d’un fidèle. Le conseil de saint Pierre et de saint Paul «Pareillement, vous les femmes, soyez soumises à vos maris, afin que, même si quelques-uns refusent de croire à la Parole, ils soient, sans parole, gagnés par la conduite de leurs femmes» (1 Pi 3:1). «Et que sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari ? Et que sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme?» (1Co 7:16) Ces deux textes soulignent que l’attitude positive d’un conjoint à l’égard d’un vrai croyant peut le sauver, comme dans les cas cités ci-dessus. Remarquez cependant l’expression «que sais-tu», qui est à analyser en parallèle du récit de Lot. Car il y a des limites à ne pas franchir. On ne peut pas se moquer de Dieu (Ps 1:1 et 6; 2 Pi 3:3). Les presbytres Il arrivait que la faiblesse ou le manque de foi conduise un croyant sur le chemin de la faute. Ce qui peut lui causer un tord spirituel très grave. Mais comment quelqu’un qui manque de foi peut-il prier pour avoir la foi, puisque le manque de foi est un péché ? Voici ce que dit le disciple Jacques, demi-frère du Seigneur. «Quelqu'un parmi vous est-il malade? Qu'il appelle les presbytres de l'Église et qu'ils prient sur lui après l'avoir oint d'huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le patient et le Seigneur le relèvera. S'il a commis des péchés, ils lui seront remis». (Jc5:14-15. Jérusalem). Comme on peut le considérer, ce n’est pas la justice du pécheur qui est portée à son crédit, mais la justice des anciens ou presbytres. Et c’est encore l’attitude humble et positive de celui à qui il est fait miséricorde, qui prévaut. Cette disposition d’esprit et de cœur du condamnable, fait que la qualité morale des presbytres plaide pour le pécheur. (voir aussi Hé 7:23-25). L’envoyé principal de Dieu Que nous dit celui dont le nom hébreu est Yehoshoua», qui signifie : YaH est salut? Lisons ensemble si vous le voulez bien la parabole des brebis et des chèvres dans l’évangile selon saint Matthieu au chapitre 25, versets 34-40 (Darby). En ce qui concerne le contexte, il s’agit de ceux qui vont hériter du salut, lisons : «Or, quand le fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il s’assiéra sur le trône de sa gloire, et toutes les nations seront assemblées devant lui; et il séparera les uns des autres, comme un berger sépare les brebis des chèvres; et il mettra les brebis à sa droite et les chèvres à sa gauche. Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, les bénis de mon Père, héritez du royaume qui vous est préparé dès la fondation du monde; car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli; j’étais nu, et vous m’avez vêtu; j’étais infirme, et vous m’avez visité; j’étais en prison, et vous êtes venus auprès de moi. Alors les justes lui répondront, disant : Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim, et que nous t’avons nourri; ou avoir soif, et que nous t’avons donné à boire ? Et quand est-ce que nous t’avons vu étranger, et que nous t’avons recueilli; ou nu, et que nous t’avons vêtu ? Et quand est-ce que nous t’avons vu infirme, ou en prison, et que nous sommes venus auprès de toi ? Et le roi, répondant, leur dira : En vérité, je vous dis : En tant que vous l’avez fait à l’un des plus petits de ceux-ci [qui sont] mes frères, vous me l’avez fait à moi.». Bien entendu, il y a un sens symbolique. Mais derrière ce sens, une leçon est à dégager : ceux qui jouissent de la faveur du Seigneur, sont ceux qui ont eu une attitude favorable envers ceux que Jésus affectionnent, tous ceux qui ont accès au Temple spirituel, comme il est décrit dans le thème sur la prière (en plus de tous ceux qui sont frères du Christ dans un sens spirituel. Cf Heb 2:11). Que signifie ... L’étude ci dessus est donc bel et bien appuyée par les paroles du Seigneur Jésus-Christ. Avant de connaître ce qui est nécessaire pour être sauvé, expliquons cette déclaration de l’apôtre Jean : «Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l`agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains. Et ils criaient d`une voix forte, en disant: Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l`agneau. (…). Et l`un des vieillards prit la parole et me dit: Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d`où sont-ils venus? Je lui dis: Mon seigneur, tu le sais. Et il me dit: Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l'agneau. C’est pour cela qu`ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux» Rev 7:9-14 . Segond. Ces personnes sont entrées dans le Temple spirituel de Dieu en exerçant la foi dans le sacrifice de Jésus Christ et en se faisant baptiser (voir le thème sur la prière). Il semble qu’elles ont exercé la foi en Jésus-Christ pour avoir passé la grande tribulation. Se peut-il que davantage se convertissent en voyant les événements décrits dans l’évangile selon saint Matthieu chapitre 24? C’est possible. Mais une explication doit être conforme à l’esprit des Écritures et applicable conformément à l’ensemble des Écritures. Il reste une autre supposition qui complète ce qui vient d’être dit : celle qui permet de penser qu’elles sont dans la même position que les Égyptiens qui ont traversé la Mer Rouge en compagnie des Israélites. Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit de personnes qui sont dans faveur divine et doivent leur survivance soit parce qu’elles ont exercé la foi dans l’agneau, soit parce que Dieu les voit telles qu’elles deviendront au sortir de la tribulation. Elles bénéficient d’un crédit de justice parce qu’elles se sont montrées bienveillantes envers les vrais disciples du christ, qui eux exercent une foi complète envers "l’agneau de Dieu" (Mat 7:21; Mat 25:34-40). Car le texte ne dit nul part à quel moment "ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l'agneau". Ce qui est sûr c'est que les disciples l'on fait avant, quant aux autres? Si l’on se réfère aux événements du Sinaï, il est possible qu’elles entrent dans de meilleures relations avec Dieu après ce jour de jugement sur les nations impies, parce que l’occasion leur sera donnée. Et quand nous disons, que YeHWah les voit telles qu’elles deviendront, n’est-ce pas ainsi qu’il a agit avec nous avant la fondation du monde (Luc 11:50, Heb 4:3). Dans ce cas que faire pour obtenir le salut ? Eh bien, exercer la foi en la rançon et pratiquer le culte pur et immaculé (Jean 3:16; Jacq 1:27), avec un souci de vérité et de sincérité (Jean 17:17; Phil 1:9). Puis placer tout cela dans un écrin d’amour (Jean 13:35). Si vous agissez ainsi vous pourrez en aider d’autres à l’obtenir parce qu’ils adopteront une attitude favorable et positive envers vous, vous qui pratiquez la voie d’un christianisme véritable (Jn 13:35). Néanmoins, si le salut peut être certain pour vous parce que vous aurez endurez jusqu’à la fin, il n’en demeure pas moins qu’il restera probable pour les autres (Mat 10:22). Chacun devant rendre compte à Dieu de lui-même (Rom 14:12). Cela nous permet de mieux comprendre les paroles de saint Paul, dans sa lettre aux Romains, chapitre 10, verset 13: "En effet, quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé" TOB). Ces paroles sont tirées d’un texte hébreu que Paul cite, qui est celui du prophète Joël "Tous ceux qui invoqueront le nom de YHWH seront sauvés (…) (chapitre 3 verset 5 pour certaines traduction et Chapitre 2, verset 32 pour d’autres, selon le type de numérotation adoptée). Dans ce texte de saint Paul, l’expression Seigneur s’applique à YeHWaH et non à Jésus-Christ. Depuis la révélation et la rançon de Christ, notre Créateur a levé le voile. Une nouvelle voie de salut s’est révélée à l’humanité. Allez vous l’emprunter ? «Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils unique-engendré, afin que tout homme qui exerce la foi en lui ne soit pas détruit mais ait la vie éternelle» (Jn 3:16). Puisque YeHWah a décrété d'utiliser ainsi son Fils, il n'y a de salut en aucun autre, car il n'y a pas d'autre nom sous le ciel qui ait été donné parmi les hommes par lequel nous devons être sauvés (Act 4:12; voir aussi 1Jn 5:11-13). Conclusion Lorsque les vrais croyants exercent la foi, le salut ne fait que commencer. Pour les autres, il est probable et encore incertain comme nous l’avons considéré dans la lettre de saint Pierre, où il y a cette notion de «peut-être» ou de «que sais tu?» (Voir aussi Soph 2:3). Par conséquent, il faut que les chrétiens authentiques persévérent. Le Christ Jésus ayant déclaré: «Celui qui aura enduré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé»(Matthieu 10:22). La Bible compare notre vie de chrétien à une course, le salut étant le prix à l'arrivée. D'où l'exhortation: «Courez de manière à l'obtenir» (1 Cor 9:24). Par conséquent, que les chrétiens ne soient pas trop sûrs d'eux (I Cor. 10:12), ce qui pourrait les conduire à la présomption. Menez à bien votre propre salut avec crainte et tremblement (Ph 2:12). Sachez qu'il est normal qu'il soit demandé un peu plus au croyant, à cause de la lourde responsabilité qu'il endosse (1 Pi4:17) De part le monde, il y a beaucoup d’œuvres, car les œuvres sont le fruit de la foi. Toutefois, que vos œuvres soient le fruit de votre confiance en Dieu et non pas de votre espoir placé dans un salut humain. Comme, «c'est par la grâce que vous nous sommes sauvés moyennant la foi. Et que cela ne vient pas de nous, ni de nos œuvres mais que c'est le don de Dieu» (Éph. 2:8,9), personne ne peut se glorifier. Aucun descendant d'Adam ne peut obtenir le salut par ses propres moyens, quelle que soit la valeur de ses œuvres. Le salut est un don que Dieu fait à ceux qui ont foi en la valeur rédemptrice du sacrifice de son Fils. Cependant ne changeons pas la faveur imméritée de notre Dieu en prétexte d’inconduite, ce qui trahirait notre Seigneur, Jésus Christ (Jude 4). D’autre part, si c'est par faveur imméritée, ce n'est plus en raison des œuvres; autrement, la faveur imméritée n'est plus faveur imméritée (Rm 11:6). Le salut est offert à toute l’humanité et dans sa compassion, Le Tout-Puissant désire que tous les descendants d'Adam se repentent. C’est pourquoi, il use de patience envers tous, voulant non que certains périssent mais que tous parviennent à la repentance» (II Pierre 3:9). Mais il ne contraint personne à profiter de ces dispositions (Deut 30:15-20 ; 2 Cor 5:20). Dans sa grande miséricorde, Dieu accordera-t-il finalement le salut à toute l'humanité ? Il ne pourrait le faire, car il passerait outre ses qualités. S’il agissait ainsi, il montrerait son indifférence envers l’injustice et la méchanceté. Cependant et dans le but de sauver le plus grand nombre, n’oubliez jamais que vous avez un grand rôle à jouer (revoyez le texte de 2 Cor 5:20). Selon votre attitude et votre foi, et grâce à la miséricorde divine, le bénéfice de votre foi en ce sacrifice s’appliquera à d’autres personnes, comme dans le cas de Rahab et d’autres fidèles du passé (Eze 14 :20; Dan 2 :18). Si d’autres usent de bonté ou de bienveillance à votre égard, comme nous l’avons vu dans tous les exemples cités, YehWaH pourra leur accorder le salut. Le bénéfice de votre foi atteindra votre entourage. N'oubliez jamais "que la supplication fervente du juste a beaucoup de puissance" (Jacq 5:16. Jérusalem). L'auteur espère avoir affermi tous ceux qui ont des membres de leur famille qui ne sont pas encore croyants. Soyez courageux et patients, tendres et attentionnés, poursuivez la voie du salut en Christ. Rappelez-vous que le crédit de justice de Christ est appliqué à ses disciples, et que de nombreux exemples soulignent qu'un certain crédit de justice peut-être appliqué envers ceux qui se montrent bien disposés. Notre Créateur voit les humains tels qu'ils peuvent devenir. Mais encore et surtout, le Livre Sacré montre que Dieu recherche toujours le moyen d'exercer sa bonté. Puissiez vous puiser de l'allégresse aux sources du salut et placer votre confiance dans le Père des tendres miséricordes (2 Cor 1:3).
Pour toutes questions relatives à ce sujet, ou pour des fautes de syntaxe ou d'orthographe qui subsisteraient, n'hésitez pas à écrire.
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